Un mélange de Nerve et d'Hunger Games, voilà comment je décrirais ce livre. À sa sortie, le résumé m'a donné énormément envie. Nous suivons Diego, incarcéré après avoir été tenu pour responsable de l'accident de voiture qui a coûté la vie à sa petite-amie et rendu handicapé le compagnon de son frère. En effet, aux yeux de la justice, sa consommation d'alcool et de drogue aurait du l'empêcher de prendre le volant. Néanmoins, Diego va être relâché plus tôt que prévu grâce à une application nommée Guilty sur laquelle la population vote pour le détenu qu'ils veulent voir libérer. Mais ce n'est pas sans raison. Si les votants veulent voir des meurtriers à l'extérieur des murs de la prison, c'est simplement afin de pouvoir les tuer eux-même, en toute impunité. Ce roman me renvoie l'image de notre société. Sous prétexte qu'un homme a commis des actes monstrueux, nous aurions le droit d'en faire autant avec lui ? Mais alors, qu'est-ce qui nous différencierait de ce meurtrier ? La légitimité de notre acte ? Non. J'ai été, je suis et serai toujours contre la peine de mort et la vengeance. Ce qui nous sépare de ce genre de personnes est justement notre humanité, bien que très souvent, la société est responsable des dérives de ces humains en perdition. Combien ont subi du harcèlement, des brimades, des violences physiques ou psychologiques quand ils étaient enfants ? Combien de meurtriers auraient pu ne pas en être si on leur avait apporté l'aide dont ils avaient besoin au bon moment ? En perdant la fille qu'il aimait, Diego a déjà pris perpétuité et il devra vivre avec ce décès sur la conscience jusqu'à la fin de ces jours. Je crois que cette culpabilité est une peine bien suffisante. Un roman qui fait réfléchir sur les non-limites et la violence de l'humanité.