Ce livre est une bénédiction, un véritable chef d'œuvre, ce n'est pas galvauder de le dire tant il mérite tous les éloges pour les émotions et le plaisir de lecture qu'il procure.
Dès le début la prose vous captive. Betty est née d'une mère blonde de l'Ohio et d'un père Cherokee dont elle a hérité le physique, qui lui cause tant de tracas, notamment à l'école. Betty est la narratrice de roman qui libre une histoire contrastée mais qui trouve toujours le regard bienveillant et altruiste de son père, malgré les vicissitudes de la vie. Ses mots agissent comme les guérisons d'un chaman.
Il y a un coté Dalva de Jim Harrison, dans la description de la tribu Cherokee, leurs rites, leurs coutumes. Les personnages sont extraordinaires et ambivalents. La rencontre et la relation qui en découle des parents de Betty est déjà une belle histoire à elle toute seule.
Ce roman est une évasion littéraire enchantée.
#https://www.cultura.com/betty-9782351782453.html
@ lu il y a quelques semaines. Très belle histoire que je verrai bien en film.
Ce roman est une claque... dans le bon sens du terme.
Nous faisons la connaissance de Betty, petite fille née d'une mère Américaine et d'un père Cherokee, qui tente de survivre dans cette société qui ne l'accepte pas. Entre violence physique et verbale, Betty essaie de trouver sa place, tout simplement. Elle trouve donc refuge dans l'écriture pour extérioriser sa colère, ses peurs, ses secrets...
L'autrice, Tiffany McDaniel, s'inspire de la vie de sa maman pour nous raconter cette histoire de femmes. Car ce sont bien les femmes qui sont au centre de ce roman. D'abord Betty, affectueusement surnommée "Petite Indienne" par son papa avec qui elle a un lien extrêmement fort, qui grandit sous nos yeux de lecteurs dans une société où le fait de ne pas être "blanc" est très mal vu. Sa famille mais surtout elle et son père, subissent le racisme, la violence et la cruauté de ceux dont ils croisent la route (préparez la boîte de mouchoirs, vraiment...).
Outre ce sujet déjà émotionnellement fort, l'autrice aborde aussi d'autres sujets tabous. Betty apprend petit à petit, au cours de son enfance, que des secrets, des non-dits, des choses si profondément enfouies rongent et détruisent des membres de sa famille...
Concernant les personnages, j'ai adoré celui du père. Il est tellement vrai, tellement humain, il se montre fort pour ses enfants mais cache ses émotions. Quant à l'écriture, elle est tellement fluide, agréable à lire, presque poétique. Et puis toute cette mythologie indienne, c'est tellement intéressant.
En bref, un roman d'apprentissage bouleversant, très beau, fort, doux, violent. Il est rempli d'émotions, de tendresse, d'amour. Amour d'un père pour ses enfants, la nature. Amour de sœurs entre elles, et pour leurs petits frères. Ce roman nous offre des portraits de femmes fortes et déterminées qui ont tenté de vivre leur vie, qui ont fait des choix.
Sarah - Libraire au Cultura La Teste
Exactement ! Cela ferait un superbe film ! Je plussoie !
@DavidChambray merci de m'avoir fait découvrir le verbe plussoir !
J'ai découvert ce terme avec Facebook !
Une belle claque littéraire ! T. McDaniel nous ouvre l’intimité d’une famille atypique et libre qui n’a que pour unique racine, la Nature. On aime la poésie de l’enfance de Betty, entre plantes, tradition Cherokee et histoires paternelles. Une poésie vivement malmenée par la violence de la vie, les actes des Hommes et la rudesse de l’époque. «Betty» joue avec nos émotions comme le vent joue avec les feuilles sauvages.
Julian
Bonjour @Librairiefeno
Merci beaucoup pour votre coup de cœur. Il existe déjà un avis sur le même livre dans la communauté. Je me permets de déplacer le vôtre à la suite de celui qui a été réalisé, pour que nos membres puissent avoir une vue d'ensemble des avis postés sur ce livre.
Un roman qui se déroule devant nous comme une fresque . Bouleversant et plein d’espoir . Il parle de transmissions, de secrets , d’amour , de pouvoir guérisseur des mots et de l'écriture, de magie autour de cette culture indienne et de ses liens avec la nature . L’auteur raconte aussi la peur de l’autre de part sa couleur de peau et sa culture différente.
Je vous fait partager deux extraits :
- « Je m’étais rendu compte que les secrets que l’on enterre sont des graines qui ne produisent que du mal supplémentaire ».
-« J’ai pensé que je serais effrayée de devoir marcher sans lui le restant de ma vie, mais je sais que je ne serai jamais complètement sans lui, parce qu’a chaque pas que je fais, je vois les empreintes de ses mains dans les traces que je laisse derrière moi ».