Jean-Baptiste Andréa
Coup de cœur pour ce roman de la résilience !
Qui est ce personnage qui parcourt les gares et lieux publics du monde entier, pour peu qu’il puisse s’y installer pour jouer du piano ?
Pour le savoir, il faut écouter ses confidences, celles d’un petit garçon dont l’enfance s’est arrêtée brutalement lorsque ses parents et sa soeur ont disparu. La vie familiale confortable a fait place à un quotidien de bagnard, entre les murs suintants de l’orphelinat des Confins.
Les coups, les privations, voire le cachot sont le lot de ces gamins oubliés. Joe a un privilège (mais en est-ce vraiment un ?), celui de servir de secrétaire particulier à l’abbé qui dirige l’établissement. Et à la suite de la visite d’un bienfaiteur, se présente l’opportunité de rejouer du piano, l’une de passions de sa vie d’avant, enseignée avec zèle par un vieux professeur qui a su être exigeant, à la hauteur du talent de son élève.
Le piano : une évasion virtuelle mais aussi l’espoir de vraiment se faire la belle.
C’est passionnant, impossible à lâcher, écrit avec une virtuosité qui impressionne. J’avais beaucoup aimé Cent millions d’année et un jour, mais je préfère encore celui-ci. Parmi les pianistes de gare, Joe sévit-il toujours ?
@Kittiwake un très bon nouveau livre qui séduit de nombreux lecteurs Avec la sortie de son nouveau livre, nous avons eu l'occasion de poser des questions de la communauté à Jean-Baptiste Andréa. Retrouvez l'interview ici.
Une gare, un aéroport, un centre commercial, c'est dans ce genre de lieu qu'on peut trouver des pianos en liberté ; c'est aussi autour de ces pianos qu'on trouve Joe, aux doigts agiles, qui régale les voyageurs des airs de Beethoven. Ce vieux musicien se souvient de ses années d'orphelinat et livre son histoire.
Le destin, qu'est-ce que le destin ? Celui de Joseph Marty est foudroyé en pleine partition. Devenu orphelin, il va être recueilli aux Confins, un orphelinat perdu dirigé par l'abbé Sénac, un tortionnaire, un homme aux allures de démon.
Joseph y trouve Momo, Fouine, Souzix, Danny, Edison, Sinatra, des enfants perdus, régit à la vie stricte de l'orphelinat, toujours prêt aux 400 coups dès que l'abbé et le dénommé Grenouille tournent la tête.
Comme la 5ème symphonie de Beethoven, ce livre est beau, ce livre est grand, ce livre explore l'amitié comme une marque de résistance, explore la découverte de l'adolescence...
Happé dès le départ par cette fresque, des moments de vie d'un homme au destin brisé, à la vie cabossée. Une très belle histoire de souffrance, d'amitié, d'amour, de résilience comme je les aime.
Jean Baptiste Andrea a ce don de faire vivre des histoires passionnantes, émouvantes, où le personnage principal vous accroche le coeur. Car dans "Des diables et des saints", Joseph est attachant, audacieux, émouvant, tel un héros des temps modernes caché par l'ombre.
Venez rencontrer des diables mais aussi des saints aux confins des Pyrénées et qui sait vous y trouverez surement de la lumière divine et une Rose parmi les ombres !
Dans ce lieu austère et impitoyable, Jo raconte ses journées abêtissantes, ponctuées de brimades et d'interdits.
Même en subissant l'infamie, le manque, la solitude, l'instinct de survie et de rébellion restent profondément ancrés chez Jo mais aussi chez d'autres orphelins. Ils auront le courage de passer à l'action pour échapper à cette vie insoutenable.
Grâce à des rencontres inattendues et salutaires, celles-ci bouleverseront le cours de sa vie. Ses compagnons de galère et la connaissance d'une jeune fille, lui permettra de ne pas sombrer.
C'est une lecture renversante, d'une force incroyable, belle et lumineuse et ce, malgré l'univers où l'auteur nous emmène à travers ses personnages. C'est un coup de cœur !
@Kittiwake @clo73 @Lex_libris @laurene-cultura
Mon retour sur ce roman qui n'est pas un coup de coeur pour moi, même si j'ai trouvé l'histoire intéressante. Premier livre pour moi lu de cet auteur.
Roman lu dans le cadre du « Prix des lecteurs du Var 2021 ».
Beaucoup de gares et d’aéroports ont dans leur hall un piano mis à disposition des voyageurs désireux de jouer.
Un vieil homme, Joe, hante ces halls, s’installe devant les claviers et joue magnifiquement du Beethoven. Il espère à chaque flot de voyageurs descendant des trains ou des avions que la femme qu’il attend depuis si longtemps sera là, qu’elle reconnaîtra sa façon de jouer, son rythme et qu’aussitôt, elle viendra le retrouver.
En attendant, Joe nous raconte sa vie. Le moment où elle a basculé du côté sombre alors qu’il était âgé de 16 ans.
Ses parents et sa petite soeur ont péri dans le crash d’un avion, le laissant seul au monde. L’adolescent va se retrouver propulser dans l’univers terrible de l’orphelinat catholique « Les Confins », dirigé par l’Abbé Sénac.
Ce dernier utilisera la violence physique et morale comme moyen éducatif sur ces jeunes orphelins sans défense.
L’univers décrit là est particulièrement terrible.
Ce roman a obtenu le Prix RTL Lire 2021 ainsi que le Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2021.
Suffit-il d’être un orphelin en marge de la société pour être considéré comme un diable ? Et d’être un de ces ecclésiastiques qui les prennent en charge pour être un saint ?
Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent et dans l’orphelinat des Confins, on ne sait avec qui le Diable a signé un pacte.
Si ce pacte c’est la virtuosité d’un pianiste en échange de l’âme de ses parents et de son « insupportable sœur », alors Joseph a peut-être signé ce pacte.
Mais, sous des airs de voyous insoumis, les quarante enfants de ce sinistre prieuré des Pyrénées sont avant tout les victimes de leur triste destin et ils vivent ici dans une profonde misère physique et affective.
Bien sûr, ce ne sont pas des anges mais seulement de pauvres gamins délaissés qui résistent, comme ils peuvent, à l’oppression morale et se révoltent contre l’injustice de leur sort.
Jean-Baptiste Andréa, de sa plume talentueuse, continue de nous offrir ses magnifiques histoires où il sait mêler l’aventure et les sentiments, l’exceptionnel et l’ordinaire, pour notre plus grand plaisir.
J’ai été captivée par ces orphelins attachants que l’on voudrait tous sauver, dans ce roman bouleversant sur fond d’une sonate de Beethoven, tout en émotion et en lumière.