Suite au décès de son père, un jeune médecin fait le choix d’officier dans une unité de soins palliatifs. Il y apprend notamment à soulager la douleur. Très vite, il fait deux constats qui auront des répercussions sur le reste de sa vie.
Premier constat : le système médical auquel il appartient traite les patients malgré eux, ce qui dépasse son entendement. Deuxième constat : les industriels pharmaceutiques distribuent des médicaments de plus en plus coûteux et aux effets pourtant contestés. Le médecin qu’il est refuse d’entrer dans leur jeu.
Par ses choix et ses positions, il fait alors figure de résistant.
Dans notre société, la mort est un sujet tabou, un mot que l’on se refuse de prononcer comme par peur d’invoquer le mauvais sort. Martin Winckler, lui, nous parle de la mort et plus précisément de la mort que l’on choisit. Mais il le fait avec justesse et délicatesse. D’ailleurs, peut-être par pudeur, sans doute par respect, jamais le mot « euthanasie » n’est évoqué dans son roman. Toujours est-il que lorsque l’on referme ce livre, on a le sentiment d’avoir quelque peu apprivoisé cette mort qui nous effraie tant. En souvenir d’André est un très beau roman, une superbe leçon d’humanité.
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En souvenir d’André - Martin Winckler - Editions POL