C’est au printemps de 1942, alors que les allemands sont installés, que Ludovic est témoin du saut de Gaétan, son meilleur ami, du haut de la falaise. Mais celui-ci n’a pas crié, et Ludovic ne voit pas le corps au pied de paroi rocheuse. Dans le doute, et certainement aussi par culpabilité, Ludovic ne dira rien du suicide de son ami, ni à sa famille, ni à la police. Les recherches dureront huit jours, huit longues journées pour l’adolescent qui va murir très vite, car il y a aussi beaucoup de mystères autour de lui. Ludovic est orphelin de père et lorsqu’on n’a pas de père, il n’est pas bon de se faire remarquer à cette époque. Il est un bâtard pas très aimé de sa mère ce qu’il lui rend bien en mentant et volant. C’est aussi pour Ludovic l’apprentissage de la sexualité qu’il osera avec Marie. Une montagne de fantasmes plus ou moins agréables peuplera ses jours et ses nuits, rêvant d’avoir pour parents ceux de Gaétan, jusqu’à ce qu’il découvre la douloureuse vérité sur les secrets qui l’entourent et que le corps de son ami soit enfin retrouvé.
Après
L’été des chagrins, paru en 2009 où l’on découvrait un jeune David, orphelin de père, lui aussi, tentant de fuir la persécution nazie, voici avec
Le Printemps des pères un jeune Ludovic aux prises avec son adolescence, le secret de ses origines, et la mort de son meilleur ami. Un roman très frais avec pourtant des moments bien graves.
Le Printemps des pères -
Henri Husetowski - Editions Buchet Chastel, 16 euros
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