Déçu par la politique et animé par une envie de réussite, Vicente Rosenberg quitte la Pologne en 1928 pour s’installer à Buenos Aires.
Laissant sa mère et son frère à Varsovie, il fonde une famille et vit heureux jusqu’à l’invasion de la Pologne par les nazis en 1939.
Car s’il a vécu en oubliant le passé et les siens, la souffrance de la population de Varsovie murée dans le ghetto va le révéler à sa condition de juif et l’enfermer dans un silence dont il ne pourra sortir, comme si les mots ravivaient son remord de ne pas avoir été là où il aurait dû être.
Ce roman nous interpelle sur la difficile et pesante «appartenance mi-religieuse et mi-ethnique» à ce peuple juif que la douleur a réuni de tous temps.
Le propos de Santiago H. AMIGORENA est une révélation d’une telle justesse qu’elle est difficile à supporter et l’on se sent coupable de n’être pas plus que les spectateurs de cette catastrophe humaine.
Une écriture simple et lancinante qui nourrit le malaise du remord et crée une irrépressible empathie pour ces êtres déracinés qui ont vécu l’holocauste emprisonnés dans un «ghetto intérieur».
L’émotion est au rendez-vous dans ce court roman qui fût une révélation pour moi et que je ne suis pas prête d’oublier.
J'ai adoré cette lecture ! Ce roman reste pour moi un des plus beaux livres que j'ai lu ! Je le conseillais beaucoup en librairie.
Je suis bien d'accord @CyrielleCultura il est superbe !