Philippe Amar
Projection dans le passé et liens ancestraux.
Mais à l’arrivée des résultats, la surprise est de taille : Lauren a des ascendances juives pour cinquante et un pour cent de ses gènes, elle, baptisée et élevée selon les rituels de la religion catholique. Interroger ses parents n’est pas la solution puisque son père est mort et sa mère n’émerge du brouillard qui perturbe sa mémoire que rarement et aucune certitude ne peut permettre d’apporter foi à ses propos.
Lauren doit donc compter sur elle-même pour mener l’enquête, qui sera semée d’embuches et assortie de voyages mouvementés en Europe.
Parallèlement, un autre récit nous emmène en 1942, en France, alors que la traque des juifs s’intensifie. L’auteur s’attache au destin de quelques familles dont on suit les pérégrinations qui pourront ou pas leur permettre d’échapper au destin des déportés.
Si on se doute que parmi les enfants que l’on suit, se trouve la mère de Lauren, on ne sait pas qui elle est et ce qui s’est passé ces années, là. C’est peu à peu que l’histoire se reconstitue,
La construction est adroite, puisque les deux récits convergent vers une résolution du mystère des origines de la narratrice. Et on est tenu en haleine aussi bien par le récit actuel que par la période historique.
Secret de famille et quête des origines, sur une base historique certes déjà lue dans de nombreux romans, mais l’auteur s’appuie sur l’aspect affectif de l’histoire, ce qui rend la lecture émouvante.
Merci à Netgalley et aux éditions Mazarine.
Citations