Les trois vies de Suzana Baker de Philippe Amar

‎19-04-2021 14:25

Les trois vies de Suzana Baker de Philippe Amar

Les trois vies de Suzana Baker ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️

 

 Philippe Amar

 

 

Les trois vies de Suzanna Baker.jpg
 
 
L’idée est originale pour un cadeau d’anniversaire : Emily a offert à sa mère Lauren, un test ADN, censé déterminer ses origines ethniques, et repérer ainsi d’éventuels cousins génétiques.

Projection dans le  passé et liens ancestraux. 

 

Mais à l’arrivée des résultats, la surprise est de taille : Lauren a des ascendances juives pour cinquante et un pour cent de ses gènes, elle, baptisée et élevée selon les rituels de la religion catholique. Interroger ses parents n’est pas la solution puisque son père est mort et sa mère n’émerge du brouillard qui perturbe sa mémoire que rarement et aucune certitude ne peut permettre d’apporter foi à ses propos. 

 

Lauren doit donc compter sur elle-même pour mener l’enquête, qui sera semée d’embuches et assortie de voyages mouvementés en Europe.

 

Parallèlement, un autre récit nous emmène en 1942, en France, alors que la traque des juifs s’intensifie. L’auteur s’attache au destin de quelques familles dont on suit les pérégrinations qui pourront ou pas leur permettre d’échapper au destin des déportés.

 

Si on se doute que parmi les enfants que l’on suit, se trouve la mère de Lauren, on ne sait pas qui elle est et ce qui s’est passé ces années, là. C’est peu à peu que l’histoire se reconstitue, 

 

La construction est  adroite, puisque les deux récits convergent vers une résolution du mystère des origines de la narratrice. Et on est tenu en haleine aussi bien par le récit actuel que par la période historique.

 

Secret de famille et quête des origines, sur une base historique certes déjà lue dans de nombreux romans, mais l’auteur s’appuie sur l’aspect affectif de l’histoire, ce qui rend la lecture émouvante. 

 

Merci à Netgalley et aux éditions Mazarine.

 

 Citations 

 

 
Huit grosses et neuf petites qu'elle souffla mécaniquement. Le petit James l'aida à toutes les éteindre. En regardant les flammes expirer, je n'ai pu m'empêcher de penser que ma mère s'éteignait , elle aussi. Lentement. Je savais qu'elle finirait par s'en aller rejoindre mon père, mais j'avais le cœur lourd en la voyant s'effacer un peu plus chaque jour, tels les traits d'un dessin qui s'éclipsent sous la gomme.
 
*
 
Ces enfants-là voulaient aimer. Ils savaient aimer, peut-être mieux que les autres. Ils avaient le droit d'aimer. Ce n'était pas interdit aux Juifs. On pouvait leur interdire d'aller à l'école, d'étudier, d'enseigner, de devenir médecin, avocat ou fonctionnaire, on pouvait les priver de nourriture, de leurs droits civiques, mais on assassinait pas l'amour. Même après la mort.
 

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