Pierre, trente ans, vient d'être condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violence conjugale assortie d'une mise à l'épreuve et d'une injonction de soins.
Pour comprendre Pierre, retour en arrière, dans le temps de l'insouciance dès années 80. Pierre raconte sa vie à travers cinq prismes : l'enfance, l'adolescence, la jeunesse, le mariage puis le jugement.
Pierre est issu d'une grande famille versaillaise et bourgeoise où la violence est comme héréditaire, de génération en génération, en parole comme en geste. Avoir de l'argent, vivre comme des rois, rentrer dans une bonne école, prier chaque dimanche à l'église, n'y change rien malheureusement.
Nicolas Rodier avec finesse adopte un récit à la première personne, du point de vue de l'accusé, à la rencontre d'une histoire de famille et montre comment une violence subie dans l'enfance prend le pas sur l'adulte.
Avec minutie l'auteur décrit les mécanismes de la violence, les mots qui envahissent l'esprit, la colère et la fureur qui s'emparent des membres avant la déferlante de coup !
Des chapitres et des phrases courtes, un roman qui se lit simplement en quelques heures grâce à une plume sans pathos, agréable et limpide.
Un premier roman comme essentiel pour comprendre la violence intrafamiliale dans un milieu privilégié de la société française très peu abordée en littérature.
Pierre trentenaire, élevé à Versailles, fils aîné dans une famille nombreuse est en garde a vu suite à une plainte pour violences conjugales de la part de sa femme. Pierre a frappé, lui aussi, comme il a été frappé, enfant. Il croyait être toujours au dessus de tout, des autres ainsi que dans son bon droit ce qui l'autorise toutes les violences, physiques comme symboliques.
A la sortie du tribunal il vient d'être condamné, Enfance, Adolescence, Jeunesse, Mariage et Jugement sont le fil conducteur de cette histoire pour décrypter Pierre. Ma note 4/5. sur Cultura.com.
Je ne l'ai pas du tout aimé pour ma part
Mon avis : L'auteur donne la parole à Pierre, un homme qui a violenté sa femme. Les thèmes de ce roman, la violence qui engendre la violence sur fond de maladie mentale, les conséquences de la violence sur la construction d'un individu sont pour moi trop survolés. Le récit est un simple exposé des faits bruts sans approfondissement, sans analyse, un constat dans lequel l'auteur s'abstient de tout jugement, de toute justification et qui ne dégage aucune émotion. L'auteur a certainement voulu montrer que la violence peut atteindre n'importe quel milieu social, il est alors dommage qu'il ait choisi d'attribuer des prénoms étrangers à tous les codétenus que Pierre côtoie en garde à vue. Un titre détestable que je trouve très racoleur pour un premier roman qui sera très vite oublié.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2020/12/sale-bourge-de-nicolas-rodier.html
@Lex_libris Il est dans ma bibliothèque depuis un moment et ta chronique me donne envie de le remonter dans ma PAL.