Xiaolong, le jeune garçon héros de cette intrigue, passe son temps à chevaucher sa moto et à rouler à vive allure à travers les plaines désertiques de sa région. Il est aussi un grand séducteur qui drague les filles, mais il pose son dévolue sur Nina, une jeune fille un peu rêveuse, qui elle en revanche est éperdument amoureuse depuis très longtemps. Xiaolong est un épicurien qui bouge au gré de ses envies, un garçon qui se complaît dans son oisiveté, une indolence qu'il ne changerait pour rien au monde. Mais il faut de l'argent pour mettre de l'essence dans le moteur de la moto qui fatigue et dont il faut réparer les pièces usagées. Il a bien un petit poste de gardien d'une friche artistique abandonnée et dont tout le monde se moque éperdument, un job bien rémunéré. Les autorités locales ont des ambitions de folie des grandeurs dans cette région oubliée et polluée, des animaux métamorphosés pullulent de plus en plus d'ailleurs. Pour notre garçon ce n'est plus possible, il faut prendre les choses en main...
Dans un style mordant et sympathique notre jeune auteur nous donne à lire une sorte de satire, en filigrane il n'hésite pas à critiquer les travers de cette société chinoise qui s'est oubliée face aux sirénes de l'argent, oubliant les traditions, la solidarité, et laisse dans les prochaines années une terre exsangue à ses petits enfants. L'atmosphère nous donne à lire une comédie doux-amère, une dolce vita engagée, on rit beaucoup des périples quotidiens de Xiaolong mais nous apprenons beaucoup de choses sur cette partie de la Chine désoeuvrée et abandonnée de la réussite économique du pays.
Libraire au Cultura de Chambray les Tours