Je n'ai toujours pas de réponse à cette question existentielle: vaut-il mieux manger avant de faire un tour de grand huit, histoire de caler son estomac et éviter qu'il ne ressorte par la gorge? Ou vaut-il mieux avoir le ventre vide pour éviter le soulèvement insoutenable à chaque looping?
Cette question valant pour la lecture Angor également, je me suis soumise à une expérience scientifique afin de pouvoir définitivement trancher la conduite à tenir. J'ai donc lu une partie du thriller en me gavant de guimauves de Noël (oui je sais, suis un peu en avance sur le calendrier...), et l'autre partie à jeun le matin au réveil. Résultat: la nausée n'est jamais vraiment passée, quoi que je fasse!
Du coup, Môsieur Thilliez, à quelle adresse j'envoie la facture d'antiémétiques? (en vrai, c'est de la bombe si vous aimez les meurtres dégueulasses!)
Pitch (4ème de couv):
"D'où vient ce cauchemar qui la hante depuis la greffe du cœur? Camille, gendarme à Villeneuve d'Ascp, voit chaque nuit une femme enfermée l'appeler au secours. Un rêve aussi réel qu'un souvenir. Elle n'a dès lors plus qu'une obsession: retrouver l'identité de son donneur.
A une centaine de kilomètres de là, Sharko et Hennebelle n'ont guère le temps de pouponner leurs jumeaux; une femme, victime d'une longue séquestration, les yeux presque blancs, dépourvus d'iris, a été découverte, sous un arbre...
Et leur enquête prend un tournant plus curieux encore lorsque Franck comprend qu'à chaque nouvelle piste, il est devancé par une jeune femme gendarme dans le Nord..."
Le duo Sharko/Hennebelle a retrouvé sa forme olympique. Ouf! Parce que le précédent Atomka m'avait laissé un peu perplexe...
Enquêtes, crimes bien sanglants, flics au taquet, le rythme d'Angor est endiablé lorsqu'il s'agit d'aller retrouver les pires ordures en remontant le Styx.
Et jamais deux têtes brûlées sans trois! Voilà que débarque une p'tite nouvelle, Camille, qui s'intègre parfaitement dans l'équipe d'acharnés. Car comme Sharko et Hennebelle, cette gendarmette qui ne lâche jamais, ne peut s'empêcher de laisser quelques plumes dans cette traque. Qui se ressemble s'assemble!
Comme à son habitude, Thilliez mêle dans ce thriller fictionnel une pincée de neuroscience/biologie médicale et une louche de Grande Histoire. Associant ici la question de la greffe d'organes aux dérives des dictatures franquiste et argentine. Une mélange qui fait Boum! Et forcément propice aux délires les plus cracra pour des psychopathes en puissance.
Amis de la poésie et de la douceur... fuyez avant de tomber dans les pommes! Pour les plus téméraires et adeptes du genre, foncez! A condition de prendre la précaution de bien surveiller votre rythme cardiaque pendant votre lecture. Et visiblement, ce sera une habitude à conserver puisque la fin d'Angor laisse présager que la descente aux Enfers n'est pas achevée.
Vous reprendrez bien un peu de Vogalène avant d'attaquer Pandemia?
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