Dans un monde en cendres où 3/4 des espèces ont disparu, Augustine, Mathilde et Corentin sont 3 survivants.
Ils ne cesseront de combattre le déchaînement des éléments et seront confrontés quotidiennement à la folie des hommes jusqu'au jour où apparaîtra une lueur d'espoir.
Un signe prouvant que l'humanité est toujours présente...
Un roman qui rappelle un peu celui de HG Wells: La Guerre des Mondes.
https://www.cultura.com/et-toujours-les-forets-9782709666152.html
Cultura Hénin-Beaumont
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Fan de Sandrine Collette, je me suis plongée dans son nouveau roman avec une vive impatience et la certitude de passer un excellent moment de lecture.
Avec ce 8ème roman et son talent incontestable, l'auteure arrive à nous embarquer d'emblée dans une histoire incroyable et addictive !
Mais quel récit et quelle imagination, il faut, pour arriver à nous conter une telle histoire...
Cela fait des semaines que j'ai lu ce livre et je l'ai toujours autant en tête, c'est vous dire combien il m'a marqué.
↜↝↜↝
Ça raconte quoi ?
Le lecteur va suivre Corentin, un petit garçon, ballotté d'un foyer à un autre, détesté par sa mère qui ne pense qu'à s'en débarrasser.
Ce malheureux enfant atterrit après plusieurs années d'errance, chez une vieille femme habitant au lieu-dit des Forêts.
Les années passent et Corentin part à Paris pour étudier.
Et, vient ce jour où l'imaginable se produisit... Une catastrophe planétaire que rien ne prédestinait à venir.
La fin du monde s'abattit en quelques instant, et d'un "souffle" obscur, le monde disparut.
Les hommes, la végétation, les animaux, il ne resta plus RIEN.
L'effondrement, l'apocalypse, l'horreur !
De cette tragédie, un fait impensable : il demeura quelques hommes et femmes survivants et Corentin en fit partie.
Mais, est-ce vraiment une chance pour ces rescapés ?
Car les années qui vont suivre, vont être terribles et les instants de quiétude rarissimes.
↜↝↜↝↜
Dans cet ouvrage, Sandrine Collette, nous démontre encore parfaitement que l'être humain est capable du pire comme du meilleur !
Je vous laisse découvrir cette histoire époustouflante, tant par son originalité que par la puissance et la tension qui s'en dégagent.
En tout cas, vous l'aurez compris, pour ma part :
J'ai kiffé !
J'ai adoré !
J'ai été complètement scotchée par cette lecture.
Dès les premières pages, j’ai été happée par cette dystopie magistrale.
Les dernières pages sont insoutenables, et c'est le cœur battant et les mains crispées que j'ai fini de le lire.
INOUBLIABLE !
Un dernier mot : LISEZ-LE
A trop tirer sur la corde de la nature, elle finit par imploser. Après son déjà incroyable Juste après la vague, Sandrine Collette décide à nouveau de pousser les Hommes dans leurs retranchements pour survivre face à une nature devenue poussière et hostile depuis sa destruction massive par ce qu'elle appelle "la chose". Quitte à ce que les survivants se laissent envahir par des instincts animaux et des comportements honteux. Quitte à ce qu'ils les brandissent en excuse au nom de la survie de l'espèce. La frontière du bien et du mal ? On en n'est plus vraiment à se poser cette question-là.
Corentin, c'est le personnage-cobaye qu'a choisi l'auteure pour cette expérience terrible. Pas de bol ! Avec en plus un sacré handicap au départ de sa vie : l'abandon de sa mère, la privation d'amour. Obligé de se construire comme il peut, en imitant les sentiments des autres pour se faire aimer. Une vie frénétique factice au milieu d'amitiés-mirages qui se feront la malle avec la catastrophe. Et alors qu'il aurait presque été plus facile de se laisser mourir, Corentin se met en marche pour retourner aux sources, au cœur des Forêts, auprès de son arrière-grand-mère Augustine, la seule qui l'ait jamais aimé. Celle qu'il avait laissé tomber pour les lumières folles de la Grande Ville.
Satanée pulsion de vie, satanée quête d'amour ! Car du moment où il décide d'avancer et de retourner aux Forêts, il décide également de se faire mal à chaque réveil. Il espère la renaissance du monde d'avant ? Il n'aura, jour après jour, que la réalité du monde d'après devant ses yeux : froid et presque entièrement mort.
Les enfants peuvent-ils être le salut? Sandrine Collette interroge, comme dans Juste après la vague, leur pouvoir d'émerveillement et de résilience, leur capacité à construire et voir le monde autrement des parents-adultes qui n'ont su jusque là que le conduire à sa perte.
Dérangés, bouleversés, désespérés, effrayés ? Vous allez être traversés par tout cela dès que vous plongerez dans ce roman. Parce que ce Sandrine Collette (d)écrit n'est pas si loin. Parce que ça pourrait en effet tout nous péter à la [modéré] demain. Ou au mieux dans quelques centaines d'années. La sixième extinction est déjà en marche.
Et alors, quels Hommes choisirons-nous de devenir ? Serons-nous de ceux qui se laisseront mourir, de ceux qui marcheront sans s'arrêter, de ceux qui seront prêts à tuer pour survivre, de ceux prêts à partager, de ceux prêts à voler, de ceux prêts à violer ?
Avant d'entamer la lecture, un conseil: regardez par votre fenêtre, et sentez, écoutez, observez. Faites-le plein de couleurs, de bruits, d'odeurs, le plein de vie! Et rassurez-vous, en tournant la dernière page de Et toujours les Fôrets : ce n'était qu'un roman... Pour le moment!
(Autres chroniques à retrouver sur le blog Un Livre Dans Ma Baignoire ici )
Retrouvez Et toujours les forêts sur Cultura.com !
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