Lecteurs Ă la recherche d'un feel-good-book, passez votre chemin! Cette Espagne rĂȘvĂ©e baignĂ©e de couleurs, de soleil et synonyme de vacances vous pouvez l'oublier fissa.
Victor del Arbol transforme Madrid en décor de théùtre pour une tragédie grecque, et ses acteurs en pantins du destin. Une fois extirpé de l'effervescence confusionnelle du début de roman qui naßt de la multiplication des personnages et des lieux, il vaut mieux pour le lecteur choisir de se laisser porter plutÎt que de lutter à chercher à comprendre tous les enjeux dÚs les premiers chapitres.
Car chaque personnage détient une partie de la vérité qui se cache derriÚre leurs drames personnels. Chacun est le pion, la victime ou le bourreau d'un autre. Voire, endosse les trois costumes à la fois et parfois à son insu.
De cette pelote de souffrances enchevĂȘtrĂ©es, Victor del Arbol dĂ©noue lentement les fils pour laisser apparaĂźtre les liens qui unissent Eduardo, Olga, Gloria, Arthur, Ibrahim, Who et d'autres. Cela se fait non sans violence et douleur, mais aprĂšs tout, c'est ce qu'on attend d'un roman noir.
L'auteur exploite les rouages de la destinée chÚre aux tragédies antiques pour les appliquer dans cette tragédie contemporaine. La crédibilité de l'intrigue reste alors possible malgré ces hasards qui font bien les choses. Car ce n'est plus tant du hasard mais une sorte de fatalité divine qui a placé les pions sur l'échiquier de telle sorte à ce qu'ils ne puissent pas faire autrement que de jouer la partie jusqu'à ce que vérité éclate et ce que mort s'ensuive.
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Laure / Un Livre dans ma Baignoire