La couverture de ce roman est très réussie. Louisa et moi avons eu tout de suite envie de découvrir cet ouvrage.
Une histoire courte abordant le thème des migrants à travers une rencontre amicale entre deux jeunes garçons. Lucas vient d'emménager à Calais et rencontre sur son chemin, Seyoum qui l'aide suite à une chute en skate.
De là, la question des migrants est délicatement évoquée ; la vie dans un camps de réfugiés, la pauvreté, leurs difficultés… Une approche en douceur, ludique et informative sur ce sujet d'actualité.
Un roman jeunesse qui permet aux lecteurs, à partir de 11 ans, d'être sensibilisés sur cette problématique.
J'ai trouvé cela judicieux dans le texte, d'avoir plusieurs points de vue différents sur les migrants : la maman est assez réfractaire et effrayée, le père est plutôt positif et dans l'échange avec son fils. L'auteur donne ainsi le choix à Lucas d'avoir son propre avis.
C'est un texte parfait pour une lecture à voix haute.L'avis de Louisa (12 ans) :
Je n'avais jamais lu de romans sur le thème des migrants. Avec ce livre, j'ai appris que cela existe en France.
J'ai beaucoup aimé lire cet ouvrage car c'est une histoire d'amitié et d'entraide. J'ai aussi beaucoup apprécié les illustrations à l'intérieur. C'est une lecture touchante qui m'a beaucoup plu.
À la suite d'une mutation de son père dans le cadre de son travail, Lucas et sa famille déménagent à Calais, non loin de ce que les habitants surnommeront rapidement La jungle, aka l'endroit où les migrants vivent dans l'attente inespérée de pouvoir rejoindre l'Angleterre. La mère de Lucas, de nature peureuse, défend à son fils de s'aventurer près du camp. Mais après une mauvaise chute, Lucas se retrouve parmi ces personnes que les gens de Calais ont tendance à diaboliser. D'abord hésitant, l'enfant se laisse soigner et découvre par la même occasion, les conditions de vie déplorables des migrants, dignes d'animaux de ferme délaissés. En guise de remerciement pour les soins, Lucas décide d'offrir son skate-bord à Seyoum, le petit garçon qui lui est très gentiment venu en aide. Mais la mère de Lucas, toujours sur le qui-vive, arrive à convaincre son mari de déménager une fois de plus et de quitter Calais, pour leur sécurité, dit-elle. C'est ainsi qu'en faisant les cartons, Lucas se rend compte de tout ce que sa famille possède, à contrario de celle de Seyoum. Des vêtements, chaussures, jouets et objets en pagaille alors que les réfugiés ne demandent que de la nourriture et un endroit chaud où dormir. Ce livre permet de nous rendre compte à quel point nous sommes chanceux de n'être pas nés dans un pays en guerre, où les droits de l'homme sont bafoués, où la liberté d'expression n'existe pas. C'est sans doute pour cela qu'une partie de notre population a peur des réfugiés. Parce qu'ils ne savent pas ce que c'est que de lutter pour sa survie, de traverser la mer au péril de leur vie pour rejoindre un pays dans lequel ils seront maltraités par les forces de l'ordre mais à l'abri des bombes et des terroristes. Nous avons trop souvent tendance à oublier qu'au journal télévisé, ces tentes démolies, ces affaires jetées ou broyées appartenaient à des personnes. Des personnes qui n'ont pas choisi de naître dans un pays en guerre, qui ne veulent qu'un peu de commodités et de reconnaissance. Seyoum et sa famille sont des êtres humains. Leur couleur de peau et leur origine ne donnent pas le droit de les traiter moins bien que Lucas.
Merci @clo73 pour cette belle découverte réalisée en famille. C'est super de pouvoir avoir l'avis de Louisa également. 
Bonjour @deepestblue
Merci pour ce coups de cœur ! Il existe déjà un avis sur le forum à propos de ce livre. Je me permets donc de déplacer le vôtre sous celui déjà existant afin que les membres puissent profiter de vos différents avis.
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