Même les arbres s'en souviennent de Christian Signol

‎13-03-2021 10:40

Même les arbres s'en souviennent de Christian Signol

 

Pour plus d'information : Cultura.com.

 

Résumé :

Lassé de la vie urbaine, Lucas, trente ans, rend régulièrement visite à Émilien, son arrière-grand-père, qui s'est retiré dans un petit appartement proche du hameau où il a grandi. Lucas est très attaché à la maison de famille qui le rappelle à ses origines car il sait que c'est là que s'est joué le destin des siens. Un jour, il décide de restaurer les vieux murs qui résonnent encore de l'histoire familiale et, pour mieux s'en imprégner, demande à son arrière-grand-père d'écrire le récit de sa vie.
Émilien raconte alors comment il est né dans ce hameau du Limousin en 1915, et comment, malgré un travail acharné, il a assisté à la désertification des campagnes qui tentaient de basculer dans la modernité. C'est pourtant là, dans ces venelles qu'il faut aujourd'hui défricher, que Lucas et son arrière-grand- père aiment à rêver que tout n'est pas perdu.
Dans ce récit sensible et plein d'espoir, Christian Signol évoque la transmission entre des générations que tout semble séparer mais qui ont en commun l'essentiel : le vrai sens de la mémoire et de la vie.

 

Avis :

Un roman sur la transmission, d'Emilien un vieil homme à son arrière petit fils, à la campagne, dans une maison familiale en Corrèze. Un récit sensible, avec une analyse de la transformation de notre société et de la culture paysanne. 

 

Extraits :

Je me souviens de ce jour d’été caniculaire comme si c’était hier : j’avais laissé
Sylvie aux soins de la sage-femme et de deux voisines pour aller moissonner, mais
je revenais toutes les heures à la maison voir si l’enfant était né – on ne savait
alors dire à l’avance si ce serait un garçon ou une fille.

 

Non, je n’ai pas souffert de cette existence à laquelle nous contraignaient ces mauvaises terres et notre dénuement, parce que, même enfant, je me suis toujours refusé au malheur. Et pourtant, cette existence était rude, plus rude que je ne saurais l’expliquer aujourd’hui, surtout à des enfants et des petits-enfants qui ne peuvent imaginer combien une seule crêpe de blé noir pouvait être source de bonheur. Et je me sentais si bien dans la sombre cuisine éclairée au « chaleil », près du feu que les hivers rendaient plus précieux, face à cette femme dont les yeux brillaient de tendresse et qui ne savait que faire pour me contenter. Une orange ou une papillote à Noël, des châtaignes blanchies les jours de fête, une sucrerie au retour du marché, mais surtout des mots rassurants, d’une voix calme et douce, même quand la fatigue pesait sur ses épaules et qu’elle s’affaissait un peu, fermant les yeux en soupirant.


La lecture et les créations sont les meilleurs remèdes contre la morosité.
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