Concours Raconte ton histoire - "Survol du désastre", Alexis (11 ans)

"Survol du désastre" par Alexis, 11 ans

Chapitre  1

Il était une fois, dans la Corrèze, un petit nid fabriqué par deux oiseaux qui migraient régulièrement vers l’Afrique puis revenaient en France : c’est comme ça  qu’ils vivaient… Un jour, un œuf vint agrandir la famille. Les deux parents s’en occupèrent alors jusqu’à ce qu’il grandisse. Au bout de deux semaines, leur  petit oisillon était fin prêt pour aller en Afrique. Il apprit alors à voler avec son père : ce fut une étape difficile, qui demandait de l’adresse et du courage. Mais cet oiseau y arriva. Il sauta de son nid puis se rattrapa avec ses ailes...et il vola !!! Un jour, alors qu’il n’avait que sept mois et 6 jours, notre petit oiseau dit  à ses  parents :

-Papa, maman, il fait froid j’ai même très, très froid…

-Oui mon chéri, c’est normal, lui répondirent-ils. C’est signe que nous partons bientôt pour l’Afrique, car la France est devenue trop froide.

A partir de ce moment, l’oisillon eut peur du départ et il alla se préparer au grand voyage : baluchon, écharpe, porte-bonheur (un nuage en coton que sa mère lui avait donné) et autres petites choses auxquelles il tenait. Le petit oisillon avait bien fait de s’y prendre à l’avance, car un jour, ses parents ne lui laissèrent que 10 minutes pour tout replier… Encore quelque chose dont il faut se souvenir pour le prochain voyage !!!!!

A la hâte, la petite famille quitta le nid pour une autre destination : l’Afrique.

Chapitre 2

C’était donc le grand départ : des centaines et des centaines d’oiseaux migrateurs partaient pour les pays chauds. L’oisillon et ses parents étant prêts les premiers, ils partirent à l’avant.

 C’était terrible, la température se faisait de plus en plus froide, et la fatigue redoublait dès que les oiseaux passaient un nuage. Enfin, notre oiseau se  retira de l’avant, pour se mettre plus près de ses camarades. Alors, il commença à faire nuit. Les oiseaux descendirent en piquet pour trouver un abri. Ils se déposèrent alors sur un fil qui pendait à deux poteaux, au plus grand étonnement du petit oiseau qui n’avait jamais vu ce type de fil en Corrèze, dans sa petite forêt. Alors, il s’aperçut qu’une espèce de soleil fonçait sur le fil où les oiseaux étaient installés. Les camarades de l’oisillon le remarquèrent et s’en allèrent. Mais lui, ne  s’en alla pas, tétanisé par la lumière du prétendu soleil. Mais au dernier moment, l’oisillon s’envola pour essayer de rejoindre les autres oiseaux. Alors, en redescendant près du sol, il s’aperçut que, en fait, c’étaient les humains qui avaient fabriqués ces petits soleils. Il se mit alors sur un fil électrique, seul, et s’endormit.

Chapitre 3

L’oiseau se réveilla. Il se rappela les évènements de la nuit dernière et s’envola. S’il n’allait pas être guidé par ceux qui avaient déjà fait le voyage, il faudrait qu’il y aille avec son instinct. Il continua, toujours vers le Nord.

Au bout d’un moment, un peu fatigué, il décida de perdre de l’altitude.  Là, il aperçut un énorme nuage de fumée marron. « C’est sûrement de la terre qui a été élevée du sol par le vent. » Mais, il se trompait. Dès  qu’il voulut s’en approcher, une bouffée d’air chaud le fit suffoquer. Il reprit son vol en faisant bien attention à ne pas s’approcher trop bas. Alors, il prit le porte-bonheur que sa mère lui avait donné : un nuage de coton blanc. Malheureusement, ce coton blanc avait été noirci par le nuage. Il en eut le cœur déchiré.

Il continua son chemin parmi les nuages. Au bout d’un moment, il s’aperçut que les nuages s’espaçaient pour laisser passer de la fumée. 

En-dessous de lui se trouvaient des arbres. Mais ils étaient en train de brûler. Des grandes machines telles que le petit soleil qui l’avait fait perdre ses parents !! Elles avançaient en balançant des boules de feu… Quel désastre !!! L’oiseau contourna la fumée, songeant à ce qu’il se passerait si les petits soleils arrivaient en Corrèze, dans sa forêt natale !!!! Mais ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour s’affoler. Il devait rester concentré jusqu’à la prochaine étape : le Détroit de Gibraltar. Il était déjà en Espagne, il ne lui restait plus qu’à passer le Maroc, l’Algérie, et le Niger pour arriver au Tchad, là où tous les oiseaux se réunissent en Afrique. Ses parents lui avaient enseigné la géographie, pour qu’ils puissent le retrouver à tout moment, s’il se perdait pendant la migration. Cela lui a bien servi !!!

Arrivé au Maroc, l’oiseau continua, tout droit, sans regarder en bas, ce qui le déprimerait en voyant la nature, son amie, brûler, ou encore souffrir des nuages de pollution. La pauvre nature !!!! se disait-il. Mais pourquoi donc les espèces qui engendrent ce désastre n’arrêtent-elles pas ??!!! Elles doivent bien voir que cela fait souffrir tout le monde !! Si ça continue, je n’aurai plus d’arbre pour me tenir perché et pour éviter à mes prédateurs. Je me ferai manger, moi qui suis si jeune… Malheureusement, personne ne pouvait l’entendre…

Chapitre 4

La nuit approchait, mais l’oiseau ne perdait pas espoir. Cette nuit-là, il  ne s’arrêterait pas. Pas aussi près du but !! Il ne lui restait plus qu’à traverser le Niger et il serait enfin arrivé au Tchad, là où sa famille et lui étaient censés aller. Il faisait bien attention de voler très haut pour que les petits soleils ne le  percutent pas. Au bout d’un moment, une lumière apparut en face de lui : « Une lumière volante ?? se dit-il. Mais est-ce possible ???? »

Et oui, c’est possible ! C’était même un gros engin qui faisait du bruit, du vent, et des grosses taches blanches. « Un fabricant de nuages !! Oh, chouette !! » et il plongea dans les traces que l’avion avait laissées. Dès que ses narines eurent aspiré les traces de l’avion, il faillit s’évanouir !! Evidemment, c’était un des gaz chimiques que l’espèce humaine avait inventé.

Il continua son chemin sans avoir à s’arrêter. Mais au bout d’un moment, arrivé dans le Niger, l’oiseau sentit toutes ses forces s’envoler. Il n’arrivait plus à  battre des ailes. Alors, il plongea en piquet vers le sol, comme lui avaient appris ses parents. Il atterrit (par chance, bien sûr…) sur un trampoline. Il rebondit et puis s’évanouit là.

A son réveil, il était dans une salle blanche, où des humains parlaient en le regardant. L’homme en blouse blanche disait : « Cet oiseau a subi beaucoup de choses ; ses yeux ont été affaiblis, par une lumière de lampadaire sûrement, ses ailes ont touché du feu et n’ont plus de force pour l’instant. Et ses poumons… ils ont été attaqués par des  gaz qui sont produits par les avions. Il faudrait un vrai miracle pour qu’il se rétablisse. Comme quoi, voici un exemple de ce qui peut arriver à cause de la pollution. » L’autre homme  disait : « Il était en train de migrer. Là où nous l’avons retrouvé était un point où nous trouvons souvent des oiseaux. Mais pas dans cet état là… » L’oiseau comprit donc qu’il  s’était évanoui. Il fallait absolument qu’il sorte d’ici !! Sinon, il ne reverrait jamais sa famille et serait seul à jamais… Alors il  commença à battre des ailes. L’homme en blouse blanche le vit et il perçut de la frayeur en l’oiseau. Il le rattrapa et lui dit : « Ne t’inquiète pas, tu vas bientôt sortir d’ici, dans 2 jours à peu près. » « Bon, se dit l’oiseau, je vais leur faire confiance, on ne sait jamais après tout… »

Alors, à partir de ce moment, l’oiseau vit toutes sortes de machines, souvent blanches. Elles étaient immenses pour lui. Quand on le faisait passer dedans, ça faisait des bruits effrayants.

Chapitre 5

Enfin, au bout de deux jours, l’oiseau guérit et s’en alla. Quel plaisir pour lui de voir qu’on l’avait redéposé dans le Tchad !!! Il y trouverait sûrement ses parents !! Avançant toujours vers le Sud (encore un repère géographique que ses parents lui avaient donné), il était sûr qu’il finirait par rencontrer sa famille. Enfin, au loin, il vit un attroupement d’oiseaux. Ils sont là !! se dit-il. Il avança. Mais ces oiseaux n’étaient pas des siens. Il commença à pleurer, en perdant espoir. Un des oiseaux se mit à côté de lui. L’oiseau lui raconta son histoire. Et l’autre oiseau lui dit : « Moi, je vais t’aider à retrouver ta famille !!! » Et ils sillonnèrent le Tchad à la recherche des parents de l’oiseau. Au bout d’un moment, apercevant une grosse tache noire au loin, l’oiseau d’Afrique dit : « Ils sont là !!! ». Quel soulagement et quel plaisir de retrouver ses parents et de les serrer contre son cœur ! Ils remercièrent l’oiseau d’Afrique pour son aide et se lièrent d’amitié avec lui. La saison suivante, l’oiseau d’Afrique retourna en Corrèze avec eux et fut considéré comme un membre de leur famille.

Les hommes essaient désormais le plus possible de préserver la planète et de soigner les animaux en danger comme ceux-ci. Il reste des progrès à faire…

Fin

 

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