Je vous raconte la remise des trophées - Talents Cultura Romans et Jeunesse

[Sophie-Cultura]

Aujourd’hui c’était la remise de trophée des Talents Cultura Romans et Talents Cultura Jeunesse  à la Maison de l’Amérique Latine à Paris ! Je partage avec vous ce beau moment auquel j’ai pu participer pour la deuxième année consécutive. C'est une consécréation pour ces jeunes auteurs de romans ou d'albums qui vont être mis en avant dans les magasins Cultura pendant 1 an ! 

 

Commençons par le commencement ! Faire Bordeaux-Paris en 2h avec la LGV c’est tellement appréciable ! Tellement rapide, que je n’ai pas eu le temps de finir le Talent Cultura Roman que j’avais commencé : Le malheur du bas d’Inès Bayard. Mais je voulais absolument le terminer avant de rencontrer l’auteur, je me suis donc assise juste à côté de la Maison de l’Amérique Latine pour le terminer !

En arrivant à la Maison de l’Amérique Latine, il y a déjà beaucoup de monde : des libraires des magasins Cultura, des auteurs lauréats, des maisons d’éditions, des traducteurs et bien sûr des collègues Cultura qui organisent l’événement. J’ai eu la chance de pouvoir échanger avec l’auteure Inès Bayard, afin de lui dire à quel point son livre m’avait bouleversée. C’est une chance de pouvoir discuter de façon si naturelle et facile avec des auteurs qu’on a découvert et qui nous ont touchés.

A 11h, la salle de conférence (juste magnifique) est remplie et tout le monde attend avec impatience le début de la cérémonie. Jean-Luc Treutenaere (Directeur des Relations Extérieures) préside la cérémonie. Comme il l’a expliqué, les Talents Cultura permettent d’accompagner des auteurs de premier ou second roman (ou albums) pendant un an dans les magasins Cultura. Les Talents Cultura, c’est « l’opportunité de mettre en avant la littérature, sans hiérarchie », que ce soit de la littérature adulte ou jeunesse.

 

Jean-Luc Treutenaere démarre la cérémonie par les Talents Cultura Jeunesse avec C’est à moi, un album avec des personnages « tout en rondeur et plein d’humour ». C’est un album sur la persévérance et sur le fait que l’union fasse

la force !  

ll a poursuivi avec La nuit et le petit garçon dont l’auteure est une poétesse écossaise et l’illustratrice une jeune irlandaise. Cet album est très poétique, et permet à l’enfant d’apprendre à apprivoiser la nuit mais aussi le temps qui passe. Comme l’a dit l’auteure (via une vidéo dans laquelle elle fait l’effort de parler français !) « la nuit devient un personnage, et permet d’en faire quelque chose de magique, comme un merveilleux ami ».

Jean-Luc Treutenaere a ensuite invité l’auteur de Nos voisins les Goolz, qui a informé (avec beaucoup d'humour) qu’il voulait juste « faire peur aux enfants » avec son histoire de fantômes (rien que ça !).

Puis les Talents Cultura Jeunesse se sont terminés par le roman 54 minutes, dont le thème est une fusillade dans un lycée américain.

L’auteure et son livre ont été découverts par l’éditeur sur une plateforme d’autoédition américaine. Les réseaux sociaux ont une place prépondérante dans ce roman, ils apportent une note très actuelle, sur un sujet malheureusement d’actualité…

Gilles Legardinier, Président du Jury Talents Cultura Romans est ensuite intervenu aux côtés de Jean-Luc Treutenaere pour interviewer et remettre les Prix aux 6 Talents de cette catégorie. Il a rappelé à quel point il appréciait ce moment et a rappelé le travail de qualité des libraires Cultura, de leur soif de lire et de transmettre leur passion aux clients, tout au long de l'année.

 

Le malheur du bas a été le premier livre récompensé. Inès Bayard a expliqué qu’elle avait toujours voulu parler du corps féminin. Ce livre est poignant et percutant. Il évoque le thème sensible du viol, en prenant le parti d’évoquer les souffrances psychologiques mais surtout les violences physiques en évoquant le rapport au corps et toutes sesconséquences.

Le deuxième roman lauréat est « Leurs enfants après eux » qui montre une société des années 90 qui n’a plus d’espoir et qui ne veut surtout pas reproduire le schéma familial. L’auteur, Nicolas Mathieu explique très bien le ressenti de nombreux jeunes qui veulent à tout prix quitter le lieu où ils ont grandi et qui, finalement, se rendent compte qu’ils y sont attachés et y reviennent car cela fait partie de leur histoire de vie…

Le Roi Chocolat a ensuite été primé. Ce roman fait tout simplement voyager, et nous entraîne dans l’histoire folle de Banania, un chocolat qui nous rappelle des souvenirs... L’auteur, Thierry Montoriol est journaliste et s’est fortement inspiré des carnets de l’inventeur de cette célèbre boisson…

S’en est suivi L’âge d’or, autour du destin tragique du Liban, de 1967 à 1979. L’auteure, Diane Mazloum a souhaité évoquer à travers ce roman le passage du Liban à la guerre civile, après un état de grâce.

Puis Le dernier bain a été plébiscité pour son approche originale autour de la mort de Marat. On suit dans ce roman les trois jours précédant sa mort en 1793. L’auteure, Gwenaële Robert, avait à cœur de restaurer l’image des femmes qui ont participé à la Révolution.

Enfin, Frère d’âme de David Diop a reçu son prix. L’auteur, qui n’a pas pu être présent était représenté par sa maison d’édition qui a exprimé à quel point il était ému d’avoir reçu ce prix. Cela présage, nous l’espérons comme lui, de beaux succès à venir.

 Cette cérémonie s’est terminée autour d’un buffet très agréable dans la cour de la Maison de l’Amérique Latine, lieu apaisant et verdoyant.

J’espère que cette chronique vous aura permis de vivre ne serait-ce qu’un peu cet événement ! Pour ceux qui étaient présents, n’hésitez pas à partager ce que vous avez apprécié dans cette journée 😊